Ateliers & Séminaires / Hommages personnels

Co-animation d’Ateliers et de Séminaires

et

Hommages personnels à mes chères “complices”

 

Les ateliers pratiques et les séminaires de recherche figurent parmi les moments forts d’un parcours de chercheur (ou ingénieur ou enseignant), et d’autant plus qu’on participe activement à leur organisation dans un cadre collectif, coopératif.

J’ai eu cette chance d’être à l’origine de plusieurs groupes destinés à provoquer, organiser et animer de tels ateliers ou séminaires coopératifs, tous en dehors de toute hiérarchie administrative et contrainte institutionnelle – ce qui signifie aussi en absence de toute aide logistique et budgétaire, un peu sur le modèle du “bénévolat associatif”, à ceci près que la plupart de nos activités se déroulaient sur notre temps de travail rémunéré (sauf pour quelques-un-e-s d’entre nous qui étaient en recherche d’emploi).

Les objectifs de ces groupes ont varié selon l’évolution de mes propres centres d’intérêt personnels, mais à chaque fois c’est une rencontre personnelle qui a déclenché l’initiative de ces groupes, avec un partage et une complémentarité des responsabilités tels que la dérive mandarinale (le fléau des équipes et labos de recherche les mieux intentionnés) était un risque proche de zéro.

Avant même de pouvoir inscrire dans cet inventaire et critiquer avec du recul tous les ateliers-séminaires que j’ai ainsi co-animés, je peux dès maintenant en dresser ici la liste :

– en 1963, avec Nicole de Maupeou-Leplâtre, le GSSJ = Groupe des Sciences de la Jeunesse – que nous avons co-dirigé jusqu’en 1967 et qui a donné lieu à un bilan rétrospectif rédigé beaucoup plus tard (et publié en 2001) par une autre grande complice et amie, l’historienne Françoise Tétard ;

– en 1972-75, avec Zdenek Strmiska et Jean-François Bénard-Bécharies, le Groupe de “Gnoséothérapie sociologique” qui, sous cette appellation aux allures de canular, se voulait délibérément orienté vers une critique épistémologique “curative” – aussi bien des modèles dominants de la sociologie académique (alors sous influence américaine) que des modèles inspirés du “DiaMat” (cette Dialectique Matérialiste, vulgate marxiste récitée comme un catéchisme) dont les collègues communistes n’étaient pas encore tous guéris malgré la dérive stalinienne et le goulag ;

– fin 1999, avec Mohammed Hassini, l’Atelier-Réseau Coopératif pour Analyses Textuelles Informatisées = ARCATI, que nous avons co-animé avec deux collectifs successifs de complices pendant les cinq premières années de ma retraite, jusqu’en janvier 2006.

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Deux de mes grandes complices et amies sont malheureusement décédées de maladies bien avant l’âge “normal”, et nous en avons été toutes et tous très affecté-e-s. On trouvera dans mon site les témoignages et hommages personnels que j’ai eu l’occasion de leur consacrer en guise de reconnaissance affectueuse.

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J’ai eu, d’autre part, l’occasion d’organiser des stages de Formation Permanente – tout ce qu’il ya de plus officiel, dans le cadre administratif de ma Délégation Régionale du CNRS. Ces stages ont porté sur mes propositions innovantes en matière de méthodes statistiques d’analyse des données complexes, pluri-dimensionnelles – plus précisément sur ma “trouvaille” que j’ai appelée la méthode A.S.I. (= “Analyse Structurelle des Interférences”) et sur les programmes informatiques que je commençais à développer pour leur mise en oeuvre, n’étant moi-même qu’un autodidacte en programmation informatique …

Je signale à ce propos que l’establishment du CNRS et du mandarinat en sciences sociales n’a pas cru devoir s’intéresser à ces outils techno-méthodologiques et à leur donner la diffusion que j’en espérais pour susciter les critiques de mes collègues, tant statisticiens que chercheurs et ingénieurs de recherche. Je publierai prochainement des documents qui témoignent du mépris avec lequel j’ai été traité à cette occasion, en grande partie dû au fait que le personnel de statut chercheur n’a pas à se mêler des affaires qui ne doivent concerner que les ingénieurs de recherche (division hiérarchique du travail oblige !).

Qu’on se rassure, je n’ai pas développé de paranoïa pour autant. Et j’ai trouvé de grandes satisfactions dans l’assistance technique que de très nombreux collègues chercheurs et doctorants, et non des moindres, sont venus me demander, et que j’ai eu le plaisir de leur fournir – en échange d’un enrichissement continu des programmes informatiques que je développais au contact de leurs exigences …

D’autre part, je tiens à exprimer ici ma reconnaissance aux responsables administratives de la Formation Permanente du CNRS pour m’avoir spontanément offert la possibilité d’enseigner cette méthode et ces programmes à des collègues de toutes disciplines – car l’analyse des données complexes, multidimensionnelles, et de leurs interférences, n’est pas l’apanage des seules sciences sociales …

 

 

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